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collection poèsie

(l'accent grave sur l'e muet)

Burlesques de Eric Sénécal (collection poésie)


Trois expériences se croisent et se rencontrent dans ce livre : un seul parcours accompagné de l’ombre dansante fixe, amicale peut-être et plus certainement questionnante de Buster Keaton, son regard muet clignant. Éric Sénécal propose un chemin électrique où l’expérience de la poésie est le carrefour de l’ombre et du vivant aux résonances multiples, « droit devant / nous marchons / tragiques hardis buster ».

Usant de son passager inaliénable, Keaton, alter ego revendiqué, d’intuition, d’incongruité, de cascades et de frénésie, le poète reconstitue ici une mythologie- travelling, entrecoupée de légendes pour surseoir à l’inévitable « basculement du tabouret sous la cravate ».

« Êtes-vous fous ? » s’angoissait René Crevel, réinterroge Éric Ferrari dans sa préface éclairante, « Burlesques »poursuit l’interrogation, la creusant. Entreprise de désenvoutement qui demande la perte, le désapprentissage, « vomir la ruine pour reverdir », se cogner « contre les murs les plus cachés », être sa propre proie consentante. »
Les « Burlesques » sont autant à traquer qu’à apprivoiser. « Ah / buster / buster mon inutile ami ».


Vincent Depardieu, Yann Sénécal



Préface Éric Ferrari

extrait
(...)
Livre de combattant, « un chant rauque de pisteurs perdus », en vue de quels valeureux lecteurs prêts à se
faire renverser, relever autre comme dessalé, dessillé. L’alchimie rimbaldienne, la réincrudation du dernier
Duprey ne sont pas des mots d’ordres couchés sur papier, mais bien des actes physiques, gestes de premiers
secours, auxquels le poète redonne toutes leurs primautés existentielles.
(...)



extraits


la cravate effraie
ceux qui n’en portent pas

la cravate toujours
en bas

tendue

jusqu’à la poutre du moment

tu portes bien le canotier
buster
costumé de lapins retroussés sur eux-mêmes

les yeux deviennent bleus
à force d’être aveugles

in star ring buster keaton
(part 1.)


La Récitante

Nous avons découvert la caravane de Madame Cécile, la voyante de notre foire, percée par cet héliotrope
sauvage. Il revient. Il l’avait prévenue. Lorsqu’une aube ne verrait pas le soleil se lever, sa révolution aura été
accomplie. Il va reprendre place parmi nous, fussions nous tous morts. La voyante, n’étant pas encore femme,
mère ou adultérine, a commencé ses prophéties à l’aube, le lendemain de son départ. Chaque matin, nous lui répétions à tour de rôle, parfois en choeur, qu’elle se leurrait, qu’elle en mourrait, que le chagrin racornit les visages
aussi sûrement que l’espérance est une pierre posée sur la photographie qu’elle empêche de s’envoler.

in farce, prologue (part. 2)


L’enfant s’épanouit. Dire bonjour le matin.
La nuit, c'est jaune. Réf léchir. Tendre, des
bras. Examiner le ciel bleu pas bleu, les autres
enfants malades, la dernière ér uption solaire
dans l’oeil encore blanc aux paupières rouges,
développer une idée comme un noisetier tortueux
d’irlande. Reprendre place, langue.

in journal de cure (part 3.)



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