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(extraits)
A toi d’en faire ce que tu veux
pour caroline
Arriveras-tu à lui dire
Ce que tu n’arrives pas à t’avouer
Sur ton dos
Papillon
En un battement de cils
Tu colores ma vie
Absorbes le monde
Sur ton corps
Papillon
à tire d’ailes
En geste ample
Des ombres dansent
sautent
autour de la lampe
Nous avons tout de même
le droit de rêver
avant que l’ampoule
ne se grille
Demande lui pardon
pour tout ce que tu n’as pas encore fait
Puisqu’il y a la rondeur
des mots inutiles
La poussière autour de toi
Puisqu’il y a ce souffle
dans tes yeux
Ce parfum de barbe à papa
Aujourd’hui
je reste avec toi
pour vivre
des instants guimauves
A la fête foraine
Les lumières te vont si bien
Le verbe est facile lorsqu’il se conjugue
autour d’un verre de vin
Aujourd’hui nous prévoyons
Conspirons en secret
Des mots sous la table
Des dessus de phrases
A l’ abri des regards indiscrets
Nous gémissons à chaudes larmes
ou en éclats de voix
Puis nous pleurons bêtement
Magnifiquement
Pour que les choses changent
Ce qui changera notre quotidien
peu importe
J’espère juste pouvoir un jour
t’offrir un collier
une bague
Un p’tit coin d’enfer
de paradis
Rien que pour toi et moi
Rien ne sert de courir
Demain nous rattrapera
Je sais c’est si facile de se laisser piéger
par ces histoires de grands
Ces divorces à la pelle
C’est si facile de se laisser piéger
par sa propre existence
Alors gardons espoir
en nos sentiments
Laissons les autres
nous envier nous haïr
Si il le faut
Dis moi à quoi ça sert de se montrer
D’être sérieux
Ce soir je pleure
Je n’y comprends rien à la vie
aux sentiments
Dans mon cœur
sans toi
Au milieu des autres
Je n’y arriverai pas
© Yann Sénécal - Peintures Braïma Injaï